Qu’est-ce que la cohérence cardiaque ?
La cohérence cardiaque est une technique de respiration rythmée et contrôlée visant à synchroniser le rythme cardiaque avec la respiration pour équilibrer les deux composants du système nerveux autonome, le système sympathique (lié à l’activation) et système parasympathique (lié au repos).
Origines et développement
La pratique de la cohérence cardiaque s’appuie sur les travaux de scientifiques américains dans les années 1990, notamment ceux de l’Institut HeartMath. Popularisées en France par le Dr David Servan-Schreiber dans son ouvrage Guérir. Ces recherches ont montré comment la variabilité de la fréquence cardiaque (le rythme auquel bat votre cœur) influence directement votre état émotionnel, votre santé et votre bien-être général.
Le rôle du système nerveux autonome
Le système nerveux autonome, grâce notamment au nerve vague, régule des fonctions vitales comme le rythme cardiaque, la respiration ou la digestion, sans que nous en ayons conscience. Il est divisé en deux branches :
- Le système sympathique : Responsable des réactions d’alerte et de stress, il prépare le corps à réagir face à un danger.
- Le système parasympathique : Favorise le repos, la digestion et la récupération.
L’importance du nerf vague dans la régulation de l’inflammation expliquerait certains des bienfaits à long terme observés chez les pratiquants réguliers.
Des troubles tels que le stress chronique, l’insomnie ou l’anxiété sont la conséquence d’un déséquilibre entre ces deux systèmes.
Par la respiration on peut atteindre l’équilibre entre les deux systèmes synonymes de bonne santé. On parle alors de cohérence cardiaque.
La variabilité de la fréquence cardiaque (VFC)
La cohérence cardiaque repose sur un concept clé : la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC). Celle-ci mesure les variations de l’intervalle entre deux battements du cœur. Une VFC élevée indique une bonne capacité d’adaptation et de résilience face au stress, tandis qu’une VFC faible est souvent associée à des problèmes de santé.
Par la respiration on peut atteindre l’équilibre entre les deux systèmes et augmenter notre VFC, synonymes de bonne santé. On parle alors de cohérence cardiaque.
Les bases scientifiques de la cohérence cardiaque et quelques études clés qui soutiennent son efficacité
De nombreuses études ont confirmé les bienfaits de la cohérence cardiaque dans divers domaines de la santé :
- Réduction du Stress et de l’Anxiété :
- Une étude publiée dans Frontiers in Psychology (2019) a démontré que la cohérence cardiaque réduit significativement les niveaux de cortisol, l’hormone du stress.
- Référence : Étude sur la cohérence cardiaque et le stress.
- Amélioration des Performances Cognitives :
- Des recherches menées par l’Institut HeartMath montrent que la cohérence cardiaque améliore la clarté mentale, la mémoire et la prise de décision.
- HeartMath : Études et ressources scientifiques.
- Bénéfices Cardiovasculaires :
- Une revue systématique publiée dans le Journal of Alternative and Complementary Medicine (2017) souligne les effets positifs de la cohérence cardiaque sur l’hypertension artérielle et la prévention des maladies cardiovasculaires.
Référence : Impact de la cohérence cardiaque sur la santé cardiovasculaire.
Autres benefices
- Une augmentation de la DHEA (déhydroépioandrostérone), la DHEA étant appelée l’hormone de jouvence et servant à moduler le cortisol
- Une baisse du cortisol sanguin et salivaire, le cortisol étant une hormone sécrétée lors d’un stress
- Une augmentation des IgA (Immunoglobulines A) participant à la défense immunitaire
- Une augmentation de la sécrétion d’ocytocine, l’ocytocine étant appelée l’hormone de l’amour procurant du plaisir à être en présence d’autrui
- Une augmentation des ondes alpha favorisant la mémorisation et l’apprentissage
- Une action favorable sur de nombreux neurotransmetteurs, comme la dopamine et la sérotonine, prévenant l’anxiété et la dépression
- Une réduction de la perception du stress et impression de calme
Les effets bénéfiques commenceraient seulement après trois minutes de pratique et subsisteraient pendant quatre à six heures.